6 ans après le début de cette belle aventure, j’avais envie de faire un bilan et de le partager avec vous.
Je veux faire un retour le plus objectif possible , juste mentionner ce qui a marché et ce qui n’a pas marché .
Nous avons accueilli dans nos écuries une trentaine de chevaux en 6 ans , le maximum de chevaux vivant simultanément sur le site étant de 22 , en un troupeau unique. Ces chevaux avaient tous des caractéristiques différentes : jeune non débourré tout juste sorti du pré, des chevaux d’âge mûr ayant toujours connus le boxe, à l’inverse, des poneys qui avaient toujours vécu en troupeau et dehors, des chevaux de la région, d’autres venus d’ailleurs ...
Sur le plan comportemental tout d’abord :
Le 1° constat que j’ai pu faire , c’est qu’ils ont tous réussi à s’adapter à ce nouveau système, mais bien sûr, ça a demandé une plus grande adaptabilité de ma part aussi et surtout, j’ai appris à leur laisser leur temps qui est très personnel en fonction des chevaux. Sur tous ces chevaux , seuls 2 n’ont pas pu y rester : 2 mâles qui avaient des comportements d’entier malgré le fait qu’ils étaient hongres ( agressivité envers les autres mâles, harcèlement des juments, génèrent des tensions dans le groupe, saute d’humeur).
Pour tous les autres sans exception, la vie dans l’écurie s’est révélée bénéfique, ils sont devenus à la fois plus sereins, plus curieux, plus proche de l’homme et en même temps , ils ont retrouvé un comportement “ cheval” , certains ayant dû réapprendre à se comporter avec des congénères. Les comportements non adaptés tels que les stéréotypies, manger du bois, les coliques de stress, taper dans les portes en mangeant, taper, mordre, jamber... ont tous disparus très rapidement.
Sur le plan de la santé maintenant :
Là encore , seuls 2 chevaux n’ont pas pu rester : un des 2 mâles mentionné plus haut avait aussi des problèmes d’asthme et d’emphysème : l’été, il aurait fallu mouiller le foin et avec mon système de distribution collective , ça n’était pas possible.Le second, avait des problèmes de tendons et la station prolongée sur le sol assez dur de l’écurie lui créait trop de douleur ; le problème se posait surtout l’hiver lorsque la pluie et la boue contraignent les chevaux à passer de longues heures dans la partie stabilisée et pavée. Pour tous les autres, là encore , le bilan est on ne peut plus positif : Les chiffres parlent d’eux mêmes : 1 seule colique,1 hépatite sévère, 1 cas de piro et 0 accident. Les seules visites vétérinaires se résument aux vaccins annuels et prise de sang pour bilan .
Ces chiffres devraient rassurer ceux qui ont peur de mettre leurs chevaux en troupeau .Bien sûr, le risque “0” n’existe pas mais en boxe non plus , le risque “0” accident n’existe pas! Avec du matériel adapté ( choix des clôtures volontairement non électrifiées et non fixes dans la cour de l’écurie, un sol de qualité, des zones d’alimentation sécurisées et adaptées), de l’observation, de la patience et la volonté de bien faire, nous nous apercevons très vite que les chevaux sont naturellement adaptés à la vie en groupe. Nous avons eu plus d’accident entre 2006, date de début de la pension et 2010, le passage en écurie active avec un nombre de chevaux moins importants : à l’époque , ils étaient répartis en deux groupes ( un de 4 et un de 2 ) et une formule plus classique en pré/boxe : En effet, les chevaux cherchaient constamment à créer des contacts par dessus les clôtures et c’est cela qui a généré les 2 accidents heureusement sans gravité!
La recette pour que cela fonctionne :
Le groupe doit être le plus stable possible ; une fois le nombre idéal de chevaux atteint ( une quinzaine est l’idéal à la fois pour le confort des chevaux et aussi pour une bonne gestion de l’écurie ) , il faut éviter les arrivées et les départs : il faut donc des chevaux sûrs de rester à long terme . Il faut aussi respecter l’équilibre naturel mâles/juments qui est environ de 1 pour 3 pour éviter les tensions et l’agressivité au moment des chaleurs, bien que cela soit surtout vrai avec un nouveau groupe : Plus le groupe se connait et moins cela est important.Et surtout, il faut qu’il y ait à manger en permanence ( fourrage à volonté) puisque l’on sait que 80% des conflits éclatent à cause de la nourriture.
En conclusion, faire vivre les chevaux en écurie active est pour moi une des meilleures solutions possibles lorsque l’on manque de place et que l’on ne dispose pas d’une superficie de pré suffisante. Je vous laisse témoigner ( pour les propriétaires, actuels et anciens qui le souhaitent ) et poser toutes vos questions : J’y répondrais avec plaisir . je laisse par une photo les chevaux vous dire ce qu’ils en pensent ;-) !
A très bientôt j’espère , sur la toile ou aux écuries .
Brigitte Gentil
Je veux faire un retour le plus objectif possible , juste mentionner ce qui a marché et ce qui n’a pas marché .
Nous avons accueilli dans nos écuries une trentaine de chevaux en 6 ans , le maximum de chevaux vivant simultanément sur le site étant de 22 , en un troupeau unique. Ces chevaux avaient tous des caractéristiques différentes : jeune non débourré tout juste sorti du pré, des chevaux d’âge mûr ayant toujours connus le boxe, à l’inverse, des poneys qui avaient toujours vécu en troupeau et dehors, des chevaux de la région, d’autres venus d’ailleurs ...
Sur le plan comportemental tout d’abord :
Le 1° constat que j’ai pu faire , c’est qu’ils ont tous réussi à s’adapter à ce nouveau système, mais bien sûr, ça a demandé une plus grande adaptabilité de ma part aussi et surtout, j’ai appris à leur laisser leur temps qui est très personnel en fonction des chevaux. Sur tous ces chevaux , seuls 2 n’ont pas pu y rester : 2 mâles qui avaient des comportements d’entier malgré le fait qu’ils étaient hongres ( agressivité envers les autres mâles, harcèlement des juments, génèrent des tensions dans le groupe, saute d’humeur).
Pour tous les autres sans exception, la vie dans l’écurie s’est révélée bénéfique, ils sont devenus à la fois plus sereins, plus curieux, plus proche de l’homme et en même temps , ils ont retrouvé un comportement “ cheval” , certains ayant dû réapprendre à se comporter avec des congénères. Les comportements non adaptés tels que les stéréotypies, manger du bois, les coliques de stress, taper dans les portes en mangeant, taper, mordre, jamber... ont tous disparus très rapidement.
Sur le plan de la santé maintenant :
Là encore , seuls 2 chevaux n’ont pas pu rester : un des 2 mâles mentionné plus haut avait aussi des problèmes d’asthme et d’emphysème : l’été, il aurait fallu mouiller le foin et avec mon système de distribution collective , ça n’était pas possible.Le second, avait des problèmes de tendons et la station prolongée sur le sol assez dur de l’écurie lui créait trop de douleur ; le problème se posait surtout l’hiver lorsque la pluie et la boue contraignent les chevaux à passer de longues heures dans la partie stabilisée et pavée. Pour tous les autres, là encore , le bilan est on ne peut plus positif : Les chiffres parlent d’eux mêmes : 1 seule colique,1 hépatite sévère, 1 cas de piro et 0 accident. Les seules visites vétérinaires se résument aux vaccins annuels et prise de sang pour bilan .
Ces chiffres devraient rassurer ceux qui ont peur de mettre leurs chevaux en troupeau .Bien sûr, le risque “0” n’existe pas mais en boxe non plus , le risque “0” accident n’existe pas! Avec du matériel adapté ( choix des clôtures volontairement non électrifiées et non fixes dans la cour de l’écurie, un sol de qualité, des zones d’alimentation sécurisées et adaptées), de l’observation, de la patience et la volonté de bien faire, nous nous apercevons très vite que les chevaux sont naturellement adaptés à la vie en groupe. Nous avons eu plus d’accident entre 2006, date de début de la pension et 2010, le passage en écurie active avec un nombre de chevaux moins importants : à l’époque , ils étaient répartis en deux groupes ( un de 4 et un de 2 ) et une formule plus classique en pré/boxe : En effet, les chevaux cherchaient constamment à créer des contacts par dessus les clôtures et c’est cela qui a généré les 2 accidents heureusement sans gravité!
La recette pour que cela fonctionne :
Le groupe doit être le plus stable possible ; une fois le nombre idéal de chevaux atteint ( une quinzaine est l’idéal à la fois pour le confort des chevaux et aussi pour une bonne gestion de l’écurie ) , il faut éviter les arrivées et les départs : il faut donc des chevaux sûrs de rester à long terme . Il faut aussi respecter l’équilibre naturel mâles/juments qui est environ de 1 pour 3 pour éviter les tensions et l’agressivité au moment des chaleurs, bien que cela soit surtout vrai avec un nouveau groupe : Plus le groupe se connait et moins cela est important.Et surtout, il faut qu’il y ait à manger en permanence ( fourrage à volonté) puisque l’on sait que 80% des conflits éclatent à cause de la nourriture.
En conclusion, faire vivre les chevaux en écurie active est pour moi une des meilleures solutions possibles lorsque l’on manque de place et que l’on ne dispose pas d’une superficie de pré suffisante. Je vous laisse témoigner ( pour les propriétaires, actuels et anciens qui le souhaitent ) et poser toutes vos questions : J’y répondrais avec plaisir . je laisse par une photo les chevaux vous dire ce qu’ils en pensent ;-) !
A très bientôt j’espère , sur la toile ou aux écuries .
Brigitte Gentil